Now and then, l'Intelligence Artificielle au service des Beatles
Un petit film sur l'histoire de cette chanson (en anglais) Ecoutez Now and then en cliquant sur l'image
« Une Musique de Vie », un nom plus approprié pour le Jazz ? 1 : Les origines
« On ne joue pas de la musique, on joue la vie ». Louis Armstrong
« Quand je suis en train de jouer, je pense à la musique. Je n’aime pas ce mot de Jazz qui a été collé. Je fais la musique que chaque jour exige. » Miles Davis
L’histoire du jazz débute avec un évènement tragique : la déportation et l’esclavagisme des populations africaines à partir de 1618. Au total, deux millions d’Africains seront envoyés en tant qu’esclave en Amérique pour travailler dans des champs de coton. Pour ces personnes, la musique constitue un élément central les maintenant en vie. Cette musique créée à ce moment-là va être à l’origine d’une myriade des styles que l’on va nommer de manière générique « jazz », « musique afro-américaine » ou encore « Great Black Music » et va connaître une longue et foisonnante histoire.
L’origine du mot « jazz » est floue. Plusieurs hypothèses existent : Il pourrait venir de gism ou de jasm terme américain qui signifie « force », « exaltation », « sperme ». Il pourrait être aussi une déformation créole du verbe français « jaser » ou encore venir d’un dialecte africain et signifierait « vivre à un rythme accéléré ». Il y a donc une relation évidente à la danse, au langage et au corps.
Cette série de billets propose un voyage succinct à travers son histoire.
La musique
Aux 17ème et 18èmesiècles, la musique constitue un support de vie, un moyen de se donner du courage face aux épreuves ou d’exprimer ses émotions. Même si une grande partie de la musique que les afro-américains sont contraints à entendre est celle de la tradition européenne et que la fréquentation des lieux de culte les familiarise avec la musique religieuse occidentale, ils inventent et créent leurs propres musiques. Elles prennent la forme de chants religieux, de chants de travail dans les champs de cottons, de chants de prisonniers quand les esclaves sont punis. Tout évènement de la vie est un prétexte pour mettre de la musique dans leur vie.
Tous les courants musicaux créés sont donc à la fois le fruit des traditions musicales africaines et une adaptation aux contraintes et aux conditions de la culture européenne.
Les worksongs
Cette tradition des worksongs est ancienne puisque le chant accompagnant le travail (libre !) existaient auparavant en Afrique pour accompagner les tâches agricoles (culture des champs). Déportés en Amérique, elle perdure chez les populations contraintes au travail lourd et pénible de la culture des champs de cotons dans les états du sud.
Il s’agit d’une musique vocale a capella chantée à plusieurs et qui se présente sous la forme d’un dialogue entre deux groupes : l’un chantant un appel et l’autre donnant une réponse.
Le negro spiritual
Parallèlement à cela, apparait au 19ème siècle une musique vocale et sacrée : les negro spirituals. La spécificité de cette musique est qu’elle introduit dans la musique chrétienne européenne des éléments propres aux rituels religieux et à la culture musicale africaine.
Les thèmes abordés renvoient surtout à l'Ancien testament, notamment au Livre de l'Exode qui raconte l'émancipation du peuple hébreu dans son chemin vers la terre promise qui semble recouper l'expérience des esclaves, leur aspiration à eux aussi se libérer de la domination de leurs maîtres et qui leur procure un certain réconfort. L’exemple le plus célèbre est la chanson « Go Down, Moses » reprise par de nombreux musiciens et qui retrace l’histoire de Moïse et l’Exode.
Cette musique a d’abord et surtout été une musicale vocale (jouée par un chanteur solo accompagné d’un chœur) qui par la suite a été complétée par un orchestre. Certains passages fonctionnent à la façon question/réponse des work songs.
Marian Anderson fait partie des grandes figures de ce courant.
Le blues
Un peu plus tard, sans pouvoir affirmer de manière précise où ni quand il naît, apparait le blues issu des chants de travail. Les premiers enregistrements de blues datent des années 1920. Il ne s’agit pas simplement d’un style musical, le blues constitue un mode d’expression du spectre des émotions et de la transmission de la mémoire d’un peuple.
Le terme « blues » vient de l'abréviation de l'expression anglaise « blue devils » signifiant littéralement diables bleus et que l’on peut traduire par « idées noires ».
L’élément marquant de cette forme est l’utilisation des « blue notes » qui sont des notes mouvantes constituant le « mode du blues ». Ces notes, les 3ème, 5ème et 7èmes degrés de la gamme sont jouées ou chantées avec un léger abaissement d'un demi-ton ce qui confère ce son si singulier au blues.
En général, la structure se compose en trois parties : une première phrase est chantée, une seconde répète la première et une troisième instrumentale conclut le tout. Les paroles sont improvisées, le rythme s’adapte aux émotions des chanteurs.
Mamie Smith, Blind Lemon Jefferson, Muddy Waters sont quelques grands noms de ce courant musical.
Mamie Smith
Le ragtime
Un autre style apparaissant à la même époque et qui a une importance considérable dans la formation du jazz est le ragtime. « Rag » signifie « déchiré » et « time » signifie « temps ». L’utilisation de la syncope et du contre temps sont les éléments caractéristiques de cette musique. Dans ce style on retrouve des schémas propres à la musique classique comme la fugue et les rythmes croisés et il est surtout joué au piano. Le Rag a beaucoup été utilisé dans les films muets.
En dehors de Scott Joplin, le plus célèbre des interprètes de Rag, on peut citer Tom Turpin, Joseph Lamb, May Aufderheide. Scott Joplin
Progressivement ces différents genres vont se diluer et se transformer dans ce que l’on nomme le jazz…
Quelques oeuvres :
Blues
“Crazy Blues”, Mamie Smith
“Saint James Infirmary Blues”, Standard (un classique du Blues)
“Blue Moon”, Billie Holiday
“All of Me”, Billie Holiday
“Mannish boy”, Muddy Waters
“The Thrill is Gone”, B. B. King
“I’d Rather Go Bling”, Etta James
The Complete classic sides remastered (2003), Blind Lemon Jefferson
Hard gain, Muddy Waters (1977)
Negro Spirituals & gospel
“Ave Maria”, Marian Anderson
“Go down Moses”, Standard (un standard du repertoire Negro spirituals)
“Oh, happy day!”, The Gospel Caravan
“Lord, stand by Me”, Standard (rendu célèbre par Ben E. King)
Gospel : 26 grands classiques du gospel (1979)
Negro Spirituals, Marian Anderson (2000)
Ragtime
“Maple Leaf Rag”, Scot Joplin
“Harlem Rag”, Tom Turpin
Le Ragtime de Scott Joplin à Claude Bolling, le Concert Arban (1985)
The greatest ragtime of the century, Jelly Roll Morton, Fats Waller, Scott Joplin, Eubie Blake (1987)
Ragtime : 1900-1930, Jazz Tribune (1995)
The greatest ragtime of the century (1987)
Playlist youtube
https://www.youtube.com/playlist?list=PLISdEup_1Xjcc32atDXX20RMGI3jNNCY3
« Une Musique de Vie », un nom plus approprié pour le Jazz ? 3 : Développement
La seconde guerre mondiale bouleverse l’existence des jazzmen. Certains endossent l’uniforme et s’enrôlent alors que d’autres enregistrent les « V-discs » (disques de la victoire) dont le but est de soutenir le moral des soldats. Leur musique se répand progressivement en Europe de cette manière.
A New York, apparait une forme ultra expressionniste (se jouant dans les cabarets) et caractérisée par les saxophonistes déchaînés et des orchestres de rhythm and blues. Charlie Mingus et Erroll Garner font leurs apparitions et Fats Waller s’éteint.
Peu à peu les cordes (et l’amplification) prennent de plus en plus d’espace dans les groupes et deviennent des instruments solistes à part entière. Parmi eux Charlie Christian, Charlie Mingus, Jimmy Blanton et Oscar Petitford.
D’autres musiciens tels que Fats Navarro, Kenny Dorham, Paul Desmond, Duke Jordan, Tal Farlow, Philly Joe Jones explorent d’autre forme de rythmes et abandonnent la tradition du 4/4 (quatre noires par mesure) pour proposer des rythmes plus complexes et plus tortueux comme le morceau célébrissime « Take Five » (joué en 5/4 c’est-à-dire à cinq noires par mesure).
Le Bop (1940)
Les nouvelles formes rythmiques et harmoniques qui apparaissent, difficiles à expérimenter dans les orchestres sont explorées loin de ceux-ci. Charlie Parker ou encore Charlie Christian annoncent le règne d’une musique très vivante : le bop ou bebop. Son nom provient des mots que les sons et la manière de jouer évoquent. Cette musique, symbole de liberté, va approfondir le travail du rythme et le jeu entre les temps forts et les contre temps. Elle est plus nerveuse, plus technique, plus profonde. La maîtrise de l’harmonie et la progression des accords s’affinent. Outre Charlier Parker, ses représentants les plus célèbres sont Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Bud Powell et Kenny Clarke pour n’en citer que quelques-uns.
Charlie Parker |
En 1945, Parker, Gillespie, Roach enregistrent un album intitulé « Koko » qui constitue un tournant. Il y dedans un bouleversement de la mélodie, des déséquilibres répétés, un rythme effréné, une mélodie atonale dont le tempo n’est plus marqué que par la basse et la cymbale : Des caractéristiques qui annoncent le free jazz.
Le cool jazz
En parallèle, à la fin de la décennie, la Californie voit naître un nouveau style de jazz nommé cool jazz. Les musiciens de la côte ouest ont pour nom Stan Getz, Jimmy Guiffre, Zoot Sims, Al Cohn, Chet Baker, Gerry Mulligan ou encore Art Pepper. Ils jouent de manière détendue sans tension apparente. L’inspirateur de ce courant est Lester Young et les héritiers sont Dexter Gordon et Gene Ammons. Leur répertoire emprunte à la variété populaire et intègre la pâte harmonique de Charlie Parker.
Le neo bop & le hard bop
Jutta Hipp
|
Parallèlement, la musique de New York émerge de son sommeil et attire les talents de la côte ouest tels que Art Pepper, Chicago Hamilton, Mel Lewis. De jeunes musiciens, inspirés par le bop et se réclamant de Charlie Parker créent de nouvelles formes du be-bop : le neo bop et le hard bop.
L’aggravation des problèmes raciaux conduisent les musiciens de jazz à prendre part à la lutte par leur musique. La principale caractéristique est la « bluesification » récurrente des thèmes mêlés aux structures harmoniques du be-bop. Un des grands noms du mouvement neo-bop est Clifford Brown.
A la même époque, Miles Davies propulse John Coltrane et entame une collaboration avec Gill Evans. En Allemagne, Jutta Hipp explore le bop et le cool jazz.
Le free jazz (1960) et le post free
Au début des années 1960, une nouvelle génération de musiciens de hard bop apparaît. Ils seront les artisans du free jazz aussi appelé New Thing ou Free music. Ce courant marie de manière très étroite la musique, le mode d’expression et la vie sociale, politique et culturelle. Les musiciens en révolte contre les systèmes politiques, le racisme, le monde musical, détruisent alors la musique elle-même en rejettant l’harmonie, les rythmes, les mélodies, le son. Il n’y a plus de thème régulier identifiable. Les instruments sont utilisés pour servir une formidable énergie qui installe un chaos total peu à peu repris en main. Ornette Coleman, Cecil Taylor, Eric Dolphy sont quelques grands noms de ce courant.
Quelques morceaux
Bebop
Autumn Leaves, Ahmad Jamal
The Pink Panther Theme, Henry Mancini
Koko, Charlier Parker
Swing to bop, Charlie Christian
Goin’ to Minton’s, Fats Navarro
Star Eyes, Charlie Parker
Quiet Kenny, Kenny Dorham
Don’t blame me, Thelonious Monk
Cleopatra, Jutta Hipp
Hard bop, Post bop
Moanin’, Charles Mingus
My favorite Things, John Coltrane
Cool
Summertime, Charlier Parker / Miles Davis & Gil Evans / Billy Holiday
Over the Rainbow, Chet Baker
Almost Blue, Chet Baker
Take five, Dave Brubeck
Out of the cool, Gil Evans Orchestra
Free
Matador, Ornette Coleman
Free Improvisation, Cecil Taylor
Free Jazz, Ornette Coleman
« Une Musique de Vie », un nom plus approprié pour le Jazz ? 2 : La naissance
Issue de différents courants musicaux (les Workssongs, les Negro Spirituals, le Ragtime, le Blues), la musique afro-américaine va prendre corps et se vivre à l’intérieur de plusieurs grandes villes.
A la Nouvelles-Orléans, à la fin du 19ème siècle, a lieu un bouillonnement musical intense nourri par les styles musicaux mentionnés précédemment ainsi que par la tradition africaine, le gospel, les musiques antillaises, les marches militaires transformées par les percussions, les chansons espagnoles, les contredanses françaises. C’est en se mariant dans ce carrefour culturel que va naître ce que l’on nomme de manière générique le jazz. De nombreuses formations se créent notamment celui de Buddy Bolden qui connaît un grand succès. Pendant une vingtaine d’années, le jazz grandit et renforce ses racines dans cette ville.
Cela va changer en 1917, lorsque la rénovation de certains quartiers de la Nouvelle Orléans est décidée par le ministère des armées suite à l’entrée en guerre des Etats-Unis. La vie de Storyville, un des foyers des musiciens de la Nouvelles Orléans, est bouleversée. Cela accélère la dispersion des orchestres vers les autres villes du pays, notamment à New York et à Chicago.Buddy Bolden
Les orchestres
En 1919, la prohibition (l’interdiction des boissons alcoolisées) fait augmenter la popularité des lieux clandestins où le jazz règne en maître. L’ambiance qui y règne et le changement de vie modifient profondément l’esthétique du style New Orleans.
Dans les années 20, les musiciens orientent progressivement le jazz vers une voie nouvelle, celle des orchestres. Fletcher Henderson monte un orchestre avec Louis Armstrong et George Gershwin compose Rhapsody in Blue.
En 1923 l’orchestre de King Oliver (le Creole Jazz Band) enregistre à Chicago. Sa musique préfigure celle du jazz classique avec comme caractéristique une polyphonie et un rythme à deux temps qui annonce la mesure quatre temps.
Deux solistes charismatiques émergent : King Oliver et Louis Armstrong. Ce dernier devient l'un des premiers musiciens à figurer sur de longs solos de trompette. Sa personnalité et son style colorent son jazz qui est particulièrement joyeux et léger. Il a un fan qui vient l’écouter souvent cornettiste et pianiste de talent, et grand oublié de l’histoire, il s’appelle Bix Beiderbecke.
Parallèlement, la Louisiane (région de la Nouvelle Orléans) offre des musiciens de très grande qualité comme Sidney Bechet.
Le Swing
En 1933, la prohibition est abolie, c’est le moment pour le jazz de s’exprimer au grand jour. Apparaît alors le swing, une musique très enlevée au tempo très rapide, qui se caractérise par une pulsation régulière et des rythmes à deux temps ou à quatre temps. La folie du swing voit le jour en Californie avec les succès remportés par le grand orchestre de Benny Goodman. Son succès en inspire beaucoup et rapidement apparaissent de nombreux orchestres qui se répandent dans le pays comme celui de Count Basie. Parmi les nombreux solistes de talents révélés au sein de cet orchestre se trouve Lester Young saxophoniste tenor qui est caractérisé par un swing paresseux. De multiples orchestres apparaissent et dans chacun des personnalités comme Ella Fitzgerald dans l’orchestre de Chick Webb et le trompettiste Dizzy Gillespie dans l’orchestre de Teddy Hill.
Les petites formations
En dehors des grands orchestres, la musique de ces années là est incarnée par de petites formations comme Stéphane Grapelli et Django Reinhardt qui poursuivent leur ascension ainsi que la chanteuse Billie Holliday qui apparait dans le trio du trompettiste Roy Eldridge. La musique qui en résulte est bouleversante, expressionniste, sereine, sans angoisse, conçu pour divertir et faire danser. Le chant de Billie Holiday est celui de ceux qui connaissent la misère, la violence, l’alcool, la drogue et l’humiliation. Tous les grands noms de cette époque se retrouvent un jour ou l’autre associé au pianiste Teddy Wilson dont la technique et le toucher influenceront Thelonious Monk.
Quelques titres à retrouver dans les collections
Blues
Style Nouvel Orléans
“Summertime” Sidney Bechet
“Petite Fleur” Sidney Bechet
“Dream a Little dream of Me”, Louis Armstrong
“Speakeasy Blues”, King Oliver
City Jazz, King Oliver (4 titres du « roi » Oliver dans cette anthologie)
Gospel
Golden Gate Quartet
Mahalia Jackson (Negro Spiritual & Gospel)
Liz Mac Comb
Mavis Staple
Swing
“It don’t mean a thing”, Ella Fitzgerald & Duke Ellington
“Sing sing swing”, Benny Goodman
Stride
“Ain’t Misbehavin”, Fats Waller
Jazz symphonique
“What a wonderful World”, Louis Armstrong
“Rhapsody in Blue”, George Gershwin
Complete Ella Fitzgerald & Louis Armstrong on Verve
Fletcher Henderson and his orchestra, 1931-1932, Fletcher Henderson (Jazz symphonique)
Fletcher Henderson and his orchestra, 1932-1934, Fletcher Henderson (Jazz symphonique)
Wild Cat Blues : 1923-1937, Sydney Bechet
Les 100 plus grands succès de Sydney Bechet, Sydney Bechet
« Une Musique de Vie », un nom plus approprié pour le Jazz ? 4 : Mutation
Le jazz a évolué d’une manière considérable et le courant free l’a emmené très loin dans la liberté de création. Après une période de ralentissement, le mouvement se poursuit et se transforme.
Le Blues revival (les années 80)
Le Jazz et le blues se marient à la soul et à la pop notamment dans la musique de Robert Cray avec des musiques comme « I Forgot To Be Your Lover » ou « Right Next Door ».
Stevie Ray Vaughan et Keb’ Bo’ font partie de ceux qui ressuscitent la musique blues avec des titres comme « Am I Wrong » ou encore « Soon As I Get Paid ».
Robert Cray |
Le jazz fusion, le smooth jazz (les années 90)
Le jazz fusion apparu à la fin des années 1960 aux États-Unis et mêlant des éléments extraits du jazz avec d'autres courants musicaux comme le rock et le funk s’épanoui dans les décennies suivantes, notamment Chick Corea, Scott Henderson, Steve Smith ou encore Brad Mehldau et Keith Jarrett.
Maria Schneider |
Du jazz qualifié de smooth apparait aussi dans les années 1990. Ce style est caractérisé par des sonorités douces (smooth signifie « doux ») et des influences de funk, de soul et de pop. Diana Krall fait partie de ce courant avec son album et titre phares Look of Love ou encore Just The Way You Are. La saxophoniste Candy Dulfer est un grand nom du smooth jazz avec le titre Lily Was Here et son album “Sexualité”.
Des années 2000 à aujourd’hui
Depuis les années 2000, le mouvement d’ouverture du jazz aux autres courants musicaux, entamé depuis plusieurs décennies, s’est accentué.
Macha Gharibian |
Notamment en mélangeant des éléments des différentes cultures mondiales aux éléments du jazz traditionnel. Comme Macha Gharibian (« Georgian Mood ») et Ibrahim Maalouf (« Beirut ») qui ont marié leurs cultures musicales orientales aux sonorités jazzy ou Elias Eliane qui a mélangé le jazz à la bossa nova (« Call Me »).
Des musicien.nes comme Gabi Hartmann et Diannee Reeves l’ont aussi associé aux sonorités pop.
Ou encore en mélangeant des styles musicaux comme le hip hop, la soul, le funk, le R’n’B. D’innombrables groupes sont apparus. On peut citer, Blue Lab Beats, Ludivine Issambourg (les albums Outlaw et Supernova), Domi et JD Beck (Not Tight).
Les perspectives musicales semblent infinies. A l’instar des mille et une facette de la vie, le jazz prend une multitude de formes donnant toujours autant de sens aux remarques de Louis Armstrong et de Miles Davis quand ils disaient qu’ils ne jouaient pas du jazz mais qu’ils jouaient la vie !
Quelques morceaux
Jazz oriental
Ibrahim Maalouf, True Sorry
Ibrahim Maalouf, Beirut
Jazz-Hip hop
Blue Lab Beat, Montara
Diana Krall, The way you are
Macha Gharibian, Georgian Mood
Maria Schneider, Data Lords
Blues
Stevie Ray Vaughan, Pride and Joy
Robert Cray, Right Next Door
Smooth Jazz
Diana Krall, Look Of Love
Diana Krall, Just the Way You are