Syracuse

Au sujet du CD "ENTREMUNDO" (article paru le 1er avril 2005 dans "l'Humanité") Renaud Garcia-Fons aime les longs voyages et jouer de la contrebasse. Contradictoire, quand on connaît le volume de l’instrument… Qu’à celà ne tienne. Quand on interroge ce fils de républicains espagnols sur sa passion pour la musique andalouse, il évoque les « longues ramifications sud-américaines et orientales » qu’il y perçoit. Contrebassiste virtuose, il a gagné ses galons de jazzman en accompagnant quelques pointures du genre (Sclavis, Portal, Ducruet…). Mais, depuis trois ans, il mène avec le percussionniste Jorge « Negrito » Trasante et le guitariste Antonio Ruiz « Kiko » un chemin plus solitaire. Dans son dernier album, Entremundo, il cultive sa préférence pour les musiques du monde, le folklore « savant et populaire ». Son écriture musicale est marquée par la mélopée, et emprunte « ici un air de flûte ou de sitar, là une percussion, une scansion ». Entremundo est un disque « résolument gitan » qui parcourt l’espace des rythmes des rives de l’Indus aux vagues du Pacifique. Avec eux encore, Renaud Garcia-Fons partage des projets audacieux. Ainsi, à la mi-octobre, il a présenté à Sceaux le World Music Chamber, création inédite pour laquelle son trio s’est entiché d’un quatuor à cordes pour jouer un hybride de musique de chambre et de world music. Quelques mois auparavant, il glissait quelques notes sur le dernier disque de Sylvia Deluigi, Argentine chanteuse de tango moderne. Quand Renaud Garcia-Fons prend en main sa contrebasse, des musiciens du monde entier viennent à sa rencontre. Gaël Villeneuve Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.