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Humeur noire / Anne-Marie Garat
Livre
Edité par Actes Sud. Arles (Bouches-du-Rhône) - 2021
De passage à Bordeaux, la ville où elle est née, l'auteure se rend avec un cousin au musée d'Aquitaine où ils découvrent une exposition consacrée à la traite négrière. Ils tombent en arrêt devant un cartel qui déclenche chez elle des réflexions sur l'inadéquation des mots devant certaines réalités. ©Electre 2021
Avis des bibliothécaires :
Une affichette lue au musée d’Aquitaine de Bordeaux est le détonateur de ce livre : le passé lié au commerce négrier de la ville est mentionné de manière très édulcoré, voire mensonger (des « noirs et gens de couleur » sont « venus » à Bordeaux..). Anne-Marie Garat écrit au directeur du musée, au ministre de la Culture, rassemble d’autres auteurs dans une tribune du Monde mais rien n’y fait, le cartel reste en place. Alors la colère monte, monte, et la bordelaise nous raconte ses rapports ambigus avec cette ville qui a tant changé : histoire de Bordeaux, histoire de l’esclavage, enfance de l’auteur, tout est passionnant dans ce récit. Une colère saine, une indignation, non exempte d’autodérision lorsqu’elle s’interroge sur le pourquoi de cette obsession, ou lorsqu’elle imagine un raid pour détruire l’objet de la discorde.
Merci Madame Garat. Au passage, ne pas hésiter à regarder le documentaire « Les routes de l’esclavage » réalisé par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant, pour Arte en 2018.
Par Cécile
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Des mots lourds de sens
Une affichette lue au musée d’Aquitaine de Bordeaux est le détonateur de ce livre : le passé lié au commerce négrier de la ville est mentionné de manière très édulcoré, voire mensonger (des « noirs et gens de couleur » sont « venus » à Bordeaux..). Anne-Marie Garat écrit au directeur du musée, au ministre de la Culture, rassemble d’autres auteurs dans une tribune du Monde mais rien n’y fait, le cartel reste en place. Alors la colère monte, monte, et la bordelaise nous raconte ses rapports ambigus avec cette ville qui a tant changé : histoire de Bordeaux, histoire de l’esclavage, enfance de l’auteur, tout est passionnant dans ce récit. Une colère saine, une indignation, non exempte d’autodérision lorsqu’elle s’interroge sur le pourquoi de cette obsession, ou lorsqu’elle imagine un raid pour détruire l’objet de la discorde. Merci Madame Garat. Au passage, ne pas hésiter à regarder le documentaire « Les routes de l’esclavage » réalisé par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant, pour Arte en 2018. Par Cécile
Cécile - Le 16 avril 2021 à 14:12